jeudi 6 septembre 2012

Titanic en ophtalmologie ...le retour

 Juste avant mon départ en vacances j'avais lancé l'idée de faire raconter aux blogueurs médecins ou non leurs journées de galère. 
icebergs en vue ... titanic en ophtalmologie
 Si le coeur vous en dit ...âmes sensibles s'abstenir !
De mes vacances je reviens gonflé à bloc, prêt à affronter les malades et à remplir mon compte en banque qui crie famine.
C'est un lundi, bien sûr...Un couple est déjà là qui m'attend dans la rue, je gare ma voiture et me prépare à ouvrir mon cabinet la secrétaire est encore en congés.
C'est au moment de poser la clé dans la serrure que je m'aperçois que j'ai sur moi le trousseau de clés "vacances" et que le trousseau "boulot" est resté à la maison.
Je remonte donc dans la voiture et file échanger mes clés.
Retour ... re-garage de la voiture et ce coup ci j'ouvre la salle d'attente....
L'odeur me saute à la gorge ...Je la reconnais, cette infâme  odeur de la pourriture, l'odeur de la mort.
Déjà dans la salle d'attente c'est une horreur mais  je sais déjà  que ce sera bien pire dans mon cabinet...Donc je mets le couple en stand by dans la salle d'attente, et je pousse la porte de mon cabinet.
Le désatre est à la mesure de mes craintes :  l'eau de l'aquarium est trouble et grisâtre, les corps de Charybde et Jaune Lemon flottent lamentablement à la surface, et Blue Jean ,  Blue Berry et les nettoyeurs sont en apnée à la surface, sub claquants.




D'abord évacuer les deux cadavres . Pas question de leur chercher une sépulture décente, un sac plastique solide fera l'affaire... le sac sera habilement camouflé dans la poubelle publique située juste devant la porte car l'odeur traverse déjà...
Ensuite chercher les bâtons d'encens jusqu'alors négligés et les allumer tous à la fois  avec en prime une giglée de bombe WC fraicheur vanille...

On obtient pour le restant de la journée une heureuse combinaison  pourriture-vanille- encens. 
Consulter dans ces conditions est angoissant, j'ai déjà connu ce genre de catastrophe.
Il faut expliquer rapidement et s'excuser de l'odeur, de temps en temps je me lève pour agiter le liquide nauséabond pour redonner de l'oxygène  et tenter de sauver les poissons restants.
Le soir venu, après la fin des consultations, j'ai enfin pu prendre le temps de vider les quatre cent litres puants (balancés discrètement dans le caniveau) et de remettre de l'eau propre. L'histoire se finit tard le soir mais bien, tous les autres poissons ont survécu...---
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z

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