En ce moment se discute à l'assemblée nationale l'article 40 du PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) qui va donner aux orthoptistes la prescription des lunettes et lentilles sans contrôle par un ophtalmologiste.
Affichage des articles dont le libellé est ophtalmologie de combat. Afficher tous les articles
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samedi 23 octobre 2021
Comme une idée pourrie
En ce moment se discute à l'assemblée nationale l'article 40 du PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) qui va donner aux orthoptistes la prescription des lunettes et lentilles sans contrôle par un ophtalmologiste.
dimanche 2 août 2020
Casus belli : les lunettes (mise à jour )
Mise à jour d'un post ancien
Nous avons survolé quelques points d’achoppement entre MG et ophtalmologistes.
Nous allons aborder le casus belli par excellence : la prescription des lunettes ou des lentilles.
jeudi 11 octobre 2018
Cour des comptes ....
Merci au Dr R P pour le dessin
L 'idée première de ce post est de partager ce dessin.
Ce blog virait "perso" depuis quelque temps.
Imaginez vous que j'avais laissé tomber la lutte ?
Certainement pas : il se trouve que mes idées sont mieux exprimées sur le site de l'UFML-S.
Ce dessin exprime de façon correcte l'opinion de quelques ophtalmologistes sur le rapport de la cour des comptes concernant notre spécialité.
Ce post est évolutif : vos contributions pour commenter le rapport hors sol de la cour des comptes seront les bienvenues.
Vous qui rigolerez devant l'ignorance des personnages de ce dessin, soyez conscients que cette ignorance est largement partagée dans la population générale, qui, elle a des circonstances atténuantes.
L 'idée première de ce post est de partager ce dessin.
Ce blog virait "perso" depuis quelque temps.
Imaginez vous que j'avais laissé tomber la lutte ?
Certainement pas : il se trouve que mes idées sont mieux exprimées sur le site de l'UFML-S.
Ce dessin exprime de façon correcte l'opinion de quelques ophtalmologistes sur le rapport de la cour des comptes concernant notre spécialité.
Ce post est évolutif : vos contributions pour commenter le rapport hors sol de la cour des comptes seront les bienvenues.
Vous qui rigolerez devant l'ignorance des personnages de ce dessin, soyez conscients que cette ignorance est largement partagée dans la population générale, qui, elle a des circonstances atténuantes.
samedi 18 avril 2015
poudre aux yeux et la nuit qui vient
J'assume ce titre bancal. Je n'en ai pas voulu d'autre.
(ce qui suit est au départ une mise à jour d'un billet de septembre 2013.)
Si actuellement la loi santé mobilise l'énergie d'une grande partie des médecins, (dont la mienne) nous ophtalmologistes, tentons aussi de convaincre les députés et sénateurs de la dangerosité de la suppression de l'obligation d'ordonnance pour l'achat des lunettes qui plus est, sans préjuger de l'âge.
C'est cette loi conso votée à l'assemblée avec l'aide du 49/3 qui est arrivée au sénat. Je vous mets au défi de trouver une once de socialisme inside par contre des cadeaux à la finance et à big optic ça c'est facile.
Futurs responsables et coupables, lisez ou relisez la lettre ouverte à la ministre de 3 ophtalmologistes
http://www.huffingtonpost.fr/catherine-creuzot-garcher/ministre-sante-acces-soins-visuels_b_4411017.html
Merci à eux d'amplifier le message que nous relayons depuis septembre 2013 dans nos salles d'attente auprès de nos patients.
Certains d'entre nous se plaignent d'ailleurs de ne plus avoir assez de murs dans leur salle d'attente pour informer nos patients électeurs des dangers imminents de la loi santé et de cette partie de la loi conso.
La solution au "manque de murs" : continuer la grève de la carte vitale et agrafer un tract à chaque feuille de maladie.
A quel moment ceux qui élaborent, discutent et votent les lois * prendront ils conscience :
-que la détermination des lunettes par un ophtalmologiste permet un dépistage de masse de maladies graves (amblyopie chez l'enfant, glaucome, diabète, hypertension artérielle, tumeurs,risques d'accidents vasculaires cérébraux)
-que la collusion prescripteur vendeur est une erreur grave
-qu'espérer faire redémarrer une économie en berne par la vente facilitée des lunettes est une bêtise sans nom : pour paraphraser quelqu'un d'assez connu **: combien faudra t'il que chacun d'entre nous achète de paires de lunettes pour contenter les lobbyistes de cette loi ? (big optic et finance).
Dans ce pays où on forme chaque année 2000 opticiens contre 120 ophtalmos on voudrait faire croire que l'ophtalmologie se résume à la prescription/détermination des lunettes, saupoudrée d'un peu de chirurgie de la cataracte, le tout nappé de délais scandaleux et de "dépassements" dissuasifs ; il est d'ailleurs fréquent qu'on nous rende responsables nous ophtalmos (tous secteurs confondus) du prix des lunettes et de la prise en charge squelettique de la sécu.
Nous allons donner des noms à certaines pathologies qui découleront directement de cette loi
l'amblyopie d'Estrosi, l'ulcère de Benoit Hamon( pour les lentilles de contact
Pour les lentilles, il nous suffira de montrer ou d'afficher dans nos salles d'attente cette photo d'un abcès de cornée ou d'ulcères cornéens sous lentille avec la mention : "merci sénateur, merci député ! " (et nous avons d'autres photos plus "gore")
et pour le glaucome le "chaudron de big optic".***
J'ai l'intention d'afficher dans ma salle d'attente ( il reste encore quelques places sur les murs) la liste des députés et sénateurs favorables à cette loi ; la loi santé (liste des votes loi santé du 14 Avril 2015 )et la loi sur le renseignement sont infiniment plus graves : les noms des élus responsables seront placardés en bonne place afin que les patients puissent voter en connaissance de cause.
La suppression de l'ordonnance pour obtenir des lunettes est une chose grave mais la loi de santé et la loi sur le renseignement le sont bien plus.
C'est contre ces deux lois que nous médecins avons le devoir de nous lever et de désobéir tous ensemble.
Quelqu'un sur internet a proposé de rebooter l'année 2015 , peut être faut il aussi rebooter le parti "socialiste". Quelqu'un d'autre s'écriait "1984 c'est un livre pas un mode d'emploi !"
Cette ambiance étouffante angoissante de privation progressive de liberté renvoie à des périodes bien sombres. Nous espérons qu'il n'est pas trop tard.
* de mes passages à l'Assemblée Nationale et de mes rencontres avec certains élus il ressort que la plupart des députés
**
*** un exemple assez fréquent récent
Grégoire 70 ans solide agriculteur, consulte pour baisse d'acuité visuelle. Jusqu'à présent il faisait faire ses lunettes chez l'opticien sans avoir jamais vu un ophtalmo, d'ailleurs son médecin généraliste lui a dit que c'était sûrement une cataracte.
Ben non ! 35 de pression oculaire (la normale c'est en dessous de 21) la vision est à 7 -8 /10 mais elle est tubulaire et la papille est blanche et creuse c'est ça le chaudron (et chaudron = c'est foutu pour la vision) l'autre oeil est à peine mieux. le glaucome est une maladie insidieuse , indolore et cécitante
la conclusion d'une telle observation non exceptionnelle est que pour Grégoire la perte de chance est de 25 ans qui correspond au retard de diagnostic. pendant ces 25 ans l'opticien a vendu 4 ou 5 paires de lunettes.
pour terminer je vous laisse le choix entre 2 liens musicaux pour illustrer ce qui précède
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lundi 2 mars 2015
fin de partie
Sur le Net ça démarre par cet article : de la tribune républicaine : "l'ophtalmo part à la retraite sans successeur"
Bien sûr ça fait moins le buzz que l'intéressant problème posé par la couleur de cette robe qui agite les neurones et les souris des ophtalmos et des internautes.
mercredi 5 novembre 2014
alerte presse du SNOF
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dimanche 26 octobre 2014
savoir se vendre ; vendre son âme
Nous avons déjà abordé la question lors d'un échange avec docteur V et j'en avais parlé dans un post ancien au début de ce blog.
Les lunettes sont un casus belli au sein même de la spécialité :
devons nous continuer à "faire des lunettes", seuls ou aidés par des orthoptistes salariés, ou au contraire devons nous mépriser/ refuser les demandes de lunettes, abandonner le terrain aux opticiens ou aux opto, afin de nous concentrer sur les parties "nobles" de notre métier : la Pathologie et la Chirurgie avec plein de majuscules partout ?
De là découle une autre question peut être plus aiguë chez nous que dans les autres spécialités ; elle nous divise encore plus : sommes nous d'abord des médecins- chirurgiens ou d'abord des entrepreneurs ?
Je n'avais pas très envie de revenir sur l'aspect lunettes de notre profession ; c'est un moyen très sûr de se fâcher avec ses vieux amis... heureusement, rares sont ceux qui passent ici me lire, trop occupés, m'ont ils dit, à prescrire les lunettes des patients qui n'ont pas obtenu de RDV chez moi !
Lors d'une de nos rencontres, je m'étonnais d'avoir peu de consultations lunettes (et je regrettais mon faible taux de Kévin(s ) : un de ces vieux amis m'a rétorqué : "c'est parce que c'est nous qui voyons tes lunettes ".
Si j'avais voulu que les glaçons continuent à tomber entre nous, j'aurais rétorqué que moi, je voyais les urgences qu'ils avaient refusées ou qui n'avaient pu se manifester auprès de leurs secrétariats injoignables. J'ai juste répété qu'au contraire, j'aimais "faire des lunettes", mais que lorsqu'il n'existe qu'un RDV libre dans une journée, celui ci est donné prioritairement à une urgence, surtout si de son côté, le candidat aux lunettes rebuté par nos délais montés en épingle, n'a même pas essayé de me joindre.
Autrement dit, j'apprécierais qu'on ne me reproche pas d'avoir refusé un RDV qui ne m'a pas été demandé.
(j'en avais déjà parlé là)
L'autre grande question concernant notre spécialité : "l'ophtalmologiste médecin, entrepreneur, ou les deux ?" déchaîne une guerre bien plus violente, même quand les propos restent feutrés.
La réponse fréquente "consensuelle" et politiquement correcte est : "les deux à la fois" en disant que la balance penche nettement vers la médecine, c'est mieux pour notre image... C'est bien, on ne vexe personne, on évite les conflits jeunes-vieux, S1-S2, aidés-isolés...
Il arrive néanmoins, souvent à l'occasion d'une discussion sur les lunettes, que la hache de guerre soit déterrée et que chacun s'enflamme, prêt à lancer des horreurs au camp d'en face.
La priorité d'un médecin est de soigner. Est ce que les supermarchés lunettes qui refusent les enfants, éloignent les personnes âgées porteuses de pathologies lourdes(prise de tête et bouffeuses de temps) pour se concentrer sur les lunettes et les lentilles font de la médecine malgré ce "tri sélectif "?
Est ce que ceux qui se permettent une publicité sur leurs délais courts, moyennant 60 personnes par journée de consultation et par médecin, font de la médecine ?
J'ai déjà répondu à ces questions. Je suis d'abord médecin et en tant que tel je fais de mon mieux pour répondre à la demande des patients qui me font confiance. Je me refuse à faire ce "tri sélectif" qui consiste à privilégier Kévin versus Léontine. Comme travailleur libéral, je suis aussi entrepreneur puisque j'emploie des salariés, puisque je dois en permanence veiller à l'équilibre de mes comptes, mais je ne le suis pas puisque je n'ai pas à reverser mes bénéfices à des actionnaires.
Bien des voix s'élèvent pour nous pousser à nous regrouper ou pour suggérer aux plus vieux d'entre nous d'intégrer des structures capitalistes à quelques années de nos retraites sans successeurs. *
N'insistez pas, j'ai parfaitement intégré le mythe de Faust : je ne suis qu'un vieux con atrabilaire, je n'ai pas l'intention de signer le parchemin, de vendre mon âme. Car même si j'ai de sérieux doutes quant à l'au delà, je veux pouvoir continuer dans cette vie là, à me regarder dans la glace tous les matins en me rasant.
*(Rapidement au sujet de nos retraites sans successeurs, je suis de plus en plus "agacé" par mes propres amis et membres de ma famille qui refusent de croire que je vais un jour déplaquer sans successeur : non seulement ils ne me croient pas alors que j'en parle depuis 10 ans, mais ils se permettent d'ajouter égoïstement : "et comment on va faire NOUS ?")
PS j'allais rarement sur le blog du Docteur Sachs junior (ben j'avais tort) et je découvre ce post je vous laisse réfléchir au rapport avec ce qui précède.Il est rare mais ça arrive que je passe 50 minutes avec un patient .Pour un médecin de supermarché à 60 patients/jour cette attitude serait une incongruité ou un motif de renvoi.
lundi 28 juillet 2014
la lutte, eh oui, toujours ...
La #BaguetteNantis reflet de ma colère de médecin est née le 1er septembre 2012 date du 1er envoi (quoitidien) à mme la ministre Marisol Touraine sur les réseaux sociaux.
Il est temps de faire une petite mise à jour de l'article "la lutte continue"
histoire de renouveler la #Baguette envoyée quotidiennement sur les réseaux sociaux et sur le compte FB de mst.
Le plus difficile pour moi est de passer sur sa page FB et de lire ses messages d'auto satisfaction !
Les mensonges se sont accumulés. J'ai beaucoup de mal à rester modéré dans cette ambiance d'insultes médiatiques quasi quotidiennes depuis 2 ans envers les médecins et les professions de santé.
Un petit rappel rapide : (encore !)
- "Oh les vilains médecins qui font des dépassements d'honoraires"
prenant l'exemple de quelques pontes parisiens la ministre a décidé de mettre fin à tous les honoraires secteur 2 y compris à l'hôpital. Elle a juste oublié de préciser que les honoraires de base (S1) n'ont pas été réévalués depuis plus de 10 ans, qu'ils sont les plus bas en Europe et que certains actes ont été décotés.
-"le renoncement aux soins, particulièrement en optique serait du aux honoraires S2 ". mst s'offrirait elle un amalgame de "café du commerce" ? confond elle ophtalmologiste et opticien ?
-"le renoncement aux soins à cause de l'impossibilité pour certains d'avancer les honoraires des médecins" qui aboutit au super casus belli : le TPG
-Le contrat d'accès aux soins qu'avec la complicité des syndicats on a voulu vendre de force aux médecins S2. Déjà on envisage de sanctionner même les honoraires S2 "restés dans les clous".
-Il parait que nous sommes des corporatistes nantis (mais voilà, moi je n'autorise pas un politique assujetti à l'ISF à me traiter de nanti)
-Nous sommes aussi vendus aux laboratoires et sélectionnerions nos patients sur leur possibilité de régler leurs consultations.
-il y a eu récemment les insultes de mme lemorton contre la médecine libérale lors d'une émission sur RMC et aussi à l'assemblée nationale .
Je découvre ce matin ce post sur le blog Cris et chuchotements de ML
et j'ai estimé qu'il était important d'amplifier le message contenu pour vous changer un brin de ma prose.
Donc je vous invite à y aller d'urgence et à le diffuser.
Plaidoyer pour du respect
Construit sur l'anaphore suivante : "je supporte de moins en moins les donneurs de leçons", ce billet est long mais complet, et cette longueur est nécessaire pour tordre le cou aux idées reçues largement diffusées par les médias et la sinistre ministre.
Faire un résumé de ce post serait l'amoindrir, il est préférable de le lire en direct .
Nous avons la même colère le même parcours le même âge.
-marre d'entendre dire ou de lire que nos études ont été financées par la société
-marre de craindre non pas la maladie mais les modifications de mon planning que la maladie entraine,
marre de devoir caser mes interventions chirurgicales sur mes vacances, de devoir me trainer au travail quand un lumbago m'empêche de m'habiller tout seul.
-Marre de télétransmettre et de constater que le bandit qui gère ma télétransmission a augmenté ses tarifs de 3€ /mois* (demandez vous ce que vous feriez si votre opérateur téléphonique vous faisait la même chose) et on nous a imposé la télétransmission.
Pensez à ça quand vous passez une carte vitale : ne voyez vous pas que vous n'êtes ni plus ni moins qu'un employé de la sécu qui paye la machine et l'entretien de la machine qui permet à la sécu d'économiser un emploi ?
et souvenez vous jusqu'au mot d'ordre contraire :
La marche suivante sera le tiers payant généralisé TPG (mesure phare de mst pour redorer le blason socialiste,"pour faire social quoi !"
Ce que cache le TPG c'est suivant le point de vue politique soit une forme de fonctionnarisation de la médecine (mais sans les avantages du salariat) soit une vente de la médecine aux mutuelles. Et qui dit mutuelles dit financiers et actionnaires.
C'est ce qui fait que des médecins d'horizons politiques très différents se retrouvent dans le refus du TPG.
-marre de l'augmentation des contraintes de toutes sortes : si l'accessibilité aux handicapés est une chose importante, les normes débiles imposées sont insupportables et irréalisables dans les édifices anciens . (par exemple 2 fauteuils roulants devraient pouvoir se croiser de front dans les couloirs)
Il va bientôt falloir nous compter, et si nous devenons de plus en plus visibles il va falloir compter avec nous.
La #BaguetteNantis envoyée chaque jour sur le net n'est qu'une petite pierre lancée sur les certitudes d'énarques ou de journalistes bornés. Elle n'est qu'un petit moyen d'appeler à la révolte. Je n'ai pas les notions de communication des hommes politiques. Je ne suis qu'un lanceur d'alerte (encore) libre.
Que ceux qui relaient ce message limite obsessionnel de la #BaguetteNantis sur la toile, et que tous ceux qui oeuvrent à l'UFML pour l'honneur de la médecine soient assurés de ma reconnaissance.
Il faut que nous soyons nombreux, très nombreux à pousser dans le même sens pour faire bouger les marques.
D'abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, puis ils vous combattent ...à la fin vous gagnez...
(citation attribuée à Gandhi)
* mise à jour mai 2015 augmentation de 6€/mois !
** mise à jour mai 2015 le mot d'ordre est stop télétransmission ! (sauf CMU AME et cas particuliers : TP "social")
dimanche 15 juin 2014
partir ?
La semaine a été dense même si je n'étais pas très présent à mon cabinet.
Il se trouve que même quand je suis hors de mon cabinet, j'y travaille autant, par exemple, il y a longtemps que j'ai renoncé à traverser ma ville à pied.
La Table se remplit et ne se vide plus : le courrier est en retard et je ne cherche plus à y mettre bon ordre, les chèques attendent d'aller chez le banquier, seules les factures sont immédiatement honorées.
Parti vers d'autres aventures, j'ai découvert le point final de mon ami Genou des Alpages et je n'ai pu le lire tranquillement que quelques heures après.
Ce post, outre la tristesse de voir s'éloigner un ami, ouvre chez moi une blessure que j'imaginais maitrisée.
Depuis longtemps, j'attendais que quelqu'un écrive ce type de billet qui fait bien mal partout.
Je le vois comme un constat d'échec et comme un écho à mon propre échec et à ma motivation en chute libre.
"On peut certes, se dire que l'on est dans la m...au même titre que la plupart des français qui peinent à boucler leur budget, mais lorsque le manque de moyens commence à peser sur la qualité des soins produite, lorsque, quelles que soient les hypothèses de développement du système sanitaire, l'avenir parait sans issue, le sentiment intime de faillite personnelle est difficile à éviter. On doit se rendre à l'évidence : Cette pratique de la médecine générale telle que j'ai cru pouvoir la développer, est vouée à l'échec dans les conditions actuelles.
Ou plus exactement et plus honnêtement : moi-même, je n'y suis pas arrivé. Ce qui ne signifie peut-être pas que d'autres n'y arriveront pas...
Plus encore que l'indigence du niveau des honoraires médicaux et les difficultés financières afférentes, les insultes, le mépris, la haine que les décideurs, les caisses, la presse, les administrations développent à l'égard du médecin libéral que je suis ont fini par saper ma motivation(...)Peut-être est-il préférable de ne plus chercher à faire valoir un modèle que le pays ne souhaite pas, même si l'on est persuadé de sa validité. On n'a pas raison contre la majorité"
Récemment, j'ai failli virer tous les patients de ma salle d'attente parce qu'un diabétique avait osé me demander poliment de lui appliquer le tiers payant me citant en exemple son vertueux MG et son cardiologue. Il n'avait pas de problèmes d'argent, il a d'ailleurs refusé ma proposition d'encaissement différé des 40€ sans dépassement de la consultation, juste "il y avait droit".
Je me suis dit que si j'avais pu demander 60 ou 80€ pour cette consultation il n'aurait jamais osé ...
Je sais me maitriser mais j'avoue avoir eu ce flash : je les virais tous sans pitié à coups de pied aux fesses et sans explications.
DEHORS ! CASSEZ VOUS !
J'envoie la #BaguetteNantis machinalement tous les jours : ça ne sert pas à grand chose, j'en suis bien conscient, malgré les amis qui la diffusent fidèlement à ma suite sur les réseaux sociaux.
L'UFML est un espoir, le seul à mon avis, mais nous sommes encore si peu nombreux, si individualistes, si divisés.
A titre personnel, je me suis bien sûr posé la question du burn out : je l'ai évacué d'un revers de main, je suis peut être un nanti, (à vous de juger) mais je n'ai pas les moyens de faire un burn out ... alors si vous le voulez bien, on oublie !...
Et puis j'ai regardé ces publications du SNOF qui concernent les avancées de la chirurgie de la cataracte, les retombées économiques de cette chirurgie et les honoraires des ophtalmos S1
et je pose deux questions :
1/ faut il que la cotation de la cataracte baisse pour que les chirurgiens prennent conscience que la stagnation de nos honoraires est une régression ?
Il se trouve que même quand je suis hors de mon cabinet, j'y travaille autant, par exemple, il y a longtemps que j'ai renoncé à traverser ma ville à pied.
La Table se remplit et ne se vide plus : le courrier est en retard et je ne cherche plus à y mettre bon ordre, les chèques attendent d'aller chez le banquier, seules les factures sont immédiatement honorées.
Parti vers d'autres aventures, j'ai découvert le point final de mon ami Genou des Alpages et je n'ai pu le lire tranquillement que quelques heures après.
Ce post, outre la tristesse de voir s'éloigner un ami, ouvre chez moi une blessure que j'imaginais maitrisée.
Depuis longtemps, j'attendais que quelqu'un écrive ce type de billet qui fait bien mal partout.
Je le vois comme un constat d'échec et comme un écho à mon propre échec et à ma motivation en chute libre.
"On peut certes, se dire que l'on est dans la m...au même titre que la plupart des français qui peinent à boucler leur budget, mais lorsque le manque de moyens commence à peser sur la qualité des soins produite, lorsque, quelles que soient les hypothèses de développement du système sanitaire, l'avenir parait sans issue, le sentiment intime de faillite personnelle est difficile à éviter. On doit se rendre à l'évidence : Cette pratique de la médecine générale telle que j'ai cru pouvoir la développer, est vouée à l'échec dans les conditions actuelles.
Ou plus exactement et plus honnêtement : moi-même, je n'y suis pas arrivé. Ce qui ne signifie peut-être pas que d'autres n'y arriveront pas...
Plus encore que l'indigence du niveau des honoraires médicaux et les difficultés financières afférentes, les insultes, le mépris, la haine que les décideurs, les caisses, la presse, les administrations développent à l'égard du médecin libéral que je suis ont fini par saper ma motivation(...)Peut-être est-il préférable de ne plus chercher à faire valoir un modèle que le pays ne souhaite pas, même si l'on est persuadé de sa validité. On n'a pas raison contre la majorité"
Je lis et relis Genou et je m'en veux de n'avoir pas eu le même courage de déplaquer, de partir en ville, ou de passer les examens pour devenir PH temps plein.
Genou me montre que je vais vivre les prochaines années enchainé à ma lampe à fente, sous les reproches de mes patients et de mes confrères à la moindre absence, même si c'est pour un congrès.
Le : "vous étiez en vacances ?" avec un faux sourire complice, me fait voir rouge).
Mon emploi du temps est probablement plus léger que celui d'un MG ; nul médecin n'est indispensable et un ophtalmo sans doute encore moins (puisqu'il n'intervient qu'exceptionnellement sur des urgences vitales), mais, tant qu'il me restera 2 yeux pour examiner mes patients, deux mains pour manipuler les verres (et aussi un morceau de cerveau), il se trouvera toujours quelqu'un pour me reprocher de ne pas être dans mon cabinet à consulter.
Je me trouve face à ce paradoxe effroyable d'être toujours aussi fou amoureux de mon métier, d'être insatiable quant aux enseignements, et de partir chaque jour au travail en trainant les pieds (vers ma voiture, puisque la marche à pied est exclue).Le : "vous étiez en vacances ?" avec un faux sourire complice, me fait voir rouge).
Mon emploi du temps est probablement plus léger que celui d'un MG ; nul médecin n'est indispensable et un ophtalmo sans doute encore moins (puisqu'il n'intervient qu'exceptionnellement sur des urgences vitales), mais, tant qu'il me restera 2 yeux pour examiner mes patients, deux mains pour manipuler les verres (et aussi un morceau de cerveau), il se trouvera toujours quelqu'un pour me reprocher de ne pas être dans mon cabinet à consulter.
Récemment, j'ai failli virer tous les patients de ma salle d'attente parce qu'un diabétique avait osé me demander poliment de lui appliquer le tiers payant me citant en exemple son vertueux MG et son cardiologue. Il n'avait pas de problèmes d'argent, il a d'ailleurs refusé ma proposition d'encaissement différé des 40€ sans dépassement de la consultation, juste "il y avait droit".
Je me suis dit que si j'avais pu demander 60 ou 80€ pour cette consultation il n'aurait jamais osé ...
Je sais me maitriser mais j'avoue avoir eu ce flash : je les virais tous sans pitié à coups de pied aux fesses et sans explications.
DEHORS ! CASSEZ VOUS !
J'envoie la #BaguetteNantis machinalement tous les jours : ça ne sert pas à grand chose, j'en suis bien conscient, malgré les amis qui la diffusent fidèlement à ma suite sur les réseaux sociaux.
L'UFML est un espoir, le seul à mon avis, mais nous sommes encore si peu nombreux, si individualistes, si divisés.
A titre personnel, je me suis bien sûr posé la question du burn out : je l'ai évacué d'un revers de main, je suis peut être un nanti, (à vous de juger) mais je n'ai pas les moyens de faire un burn out ... alors si vous le voulez bien, on oublie !...
Et puis j'ai regardé ces publications du SNOF qui concernent les avancées de la chirurgie de la cataracte, les retombées économiques de cette chirurgie et les honoraires des ophtalmos S1
et je pose deux questions :
1/ faut il que la cotation de la cataracte baisse pour que les chirurgiens prennent conscience que la stagnation de nos honoraires est une régression ?
2/ les ophtalmologistes S1 seraient pénalisés (sans blague !!!) ... dans ces conditions, et vu que je suis une brèle en stats, est ce qu'on peut me dire si les stats qui donnent des honoraires croissants pour les ophtalmologistes sont fausses ou est ce que les S2 " enrichissent" les stats ?
Je me sens vieux et fatigué ...quand je serai vraiment vieux et malade, j'aurai droit à une médecine qui ressemblera à ça :
Oui Genou tu as raison de sauver ta peau et celle de ta famille, méprise ceux qui te traiteront de lâche, ou qui parleront d'abandon. C'est l'inverse : nous avons été abandonnés lâchés par ceux qui auraient du nous défendre, méprisés par les ministres voire par nos confrères heureux de leur sort, et insultés par les journalistes et bientôt par nos patients .
J'enrage d'être incapable ou trop vieux pour faire pareil.
Je te souhaite une longue et belle route, l'ami.
Pour finir sur une note plus gaie, et pour vous rassurer sur mon état mental, outre un entourage familial (et amical) harmonieux, il y a cette petite chose sans nom qui vient partager le territoire de Zigmund-chat et vadrouille joyeusement sur mon clavier.
Pour finir sur une note plus gaie, et pour vous rassurer sur mon état mental, outre un entourage familial (et amical) harmonieux, il y a cette petite chose sans nom qui vient partager le territoire de Zigmund-chat et vadrouille joyeusement sur mon clavier.
lundi 12 mai 2014
Cent vingtième congrès de la SFO
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