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lundi 12 mai 2014

Cent vingtième congrès de la SFO


Après plusieurs années d'installation, le congrès de la société française d'ophtalmologie (SFO)reste  pour moi un moment important. Ces jours sont cochés d'une année sur l'autre dans mon calendrier perso.

mercredi 16 avril 2014

Les petits lapins de pâques et madame mystère



 Les mignons petits lapins de pâques ...
Ils étaient six hier  tous gentils et peut  être  plus ou moins de bonne foi.
Monsieur A avait rendez vous avec son épouse pour son contrôle annuel mais c'est seulement madame qui s'est présentée la bouche en coeur et l'air innocent  accusant la secrétaire de ne pas avoir noté : 2 RDV sur le carton et que monsieur était  venu récemment. J'ai ouvert le dossier de monsieur son dernier RDV datait de 2 ans et en 2013 il avait déjà enterré son RDV  avec le même prétexte.
Alors c'est madame qui s'est pris l'engueulade froide ...
Pour monsieur B et monsieur C qui ne se sont pas présentés il est possible que l'erreur soit due à moi ou à  la secrétaire.
Par contre Madame D est coutumière des lapins : elle cumule les problèmes oph compliqués, à chaque fois je dois prévoir 20 à 30 minutes de consultation pour elle, alors quand elle me plante , je vois carrément rouge... et là j' ai annulé tous ses prochains rendez vous.
Le RDV de mini E, la fille d'une amie avait été donné en semi urgence à 15 jours de délai puisqu'il s'agissait d'une gamine. Sa mère n'a donc apparemment aucune excuse pour ce lapinage.
Enfin on peut supposer que madame F très âgée a manqué de soutien et de neurones pour se souvenir de son RDV. 
Après ce record,  inutile de dire que j'étais d'une humeur de chien en arrivant à mon cabinet... Les quelques RDV si on exclut 2 lapins avaient réussi à me bouffer plein de temps.
C'est donc avec une bonne heure de retard que j'ai fait entrer madame Mystère,  48 ans, adressée par son médecin traitant en urgence pour contrôle de diabète. Madame Mystère a donc une belle lettre peu lisible  parlant d'HTA et de diabète , elle se plaint de mal voir.
Le diabète ? Depuis 13 ans mal équilibré... et elle avait des lunettes qu'elle a laissé à la maison et avec lesquelles elle voit mal. Son dernier contrôle ophtalmo remonte à la nuit des temps.Malgré mes efforts pour corriger sa vision j'arrive à lui donner 4/10 et 2/10 mais elle lit p2 de chaque oeil. Elle me fait quoi là , elle me promène ou quoi ? Seul truc à me mettre sous la dent : une pupille  D en myosis qui devient  franchement ovalaire horizontale à la dilatation. La pression oculaire n'est pas mesurable et les fonds d'yeux sont normaux. A contre coeur j'ai prescrit des progressifs en demandant à l'opticien de m'appeler pour qu'on en discute, et j'ai fait un compte rendu au MG pour le remercier d'avoir eu la bonne idée de me montrer madame Mystère.
Voilà je reste avec plein de points d'interrogation sur cette patiente et si un ophtalmo  passe par là qui a une idée sur ce cas, ben ce serait super cool qu'il m'en fasse profiter.Il pourrait même gagner un lapin en chocolat... *
 *et en attendant, cette video ----loufoqueou celle ci étonnante mais hors sujet ----

mardi 25 mars 2014

journées de réflexions (sérieusement) ophtalmologiques


"L'alternative" par François Béranger par monier62--

-La suite de ces journées de réflexion ophtalmologiques(JRO) a été bien plus studieuse que le premier jour.





Il y a été question de dépistage de la rétinopathie diabétique, de glaucome, de neuro ophtalmo,de contactologie et de strabologie (pour les sujets qui m'ont le plus intéressé).
J'ai aussi, comme à mon habitude, écouté les "bruits de couloir" :  grève ? quelle grève ? ont répondu mes confrères quand je racontais les luttes de la semaine passée et des mois précédents. Peu d'ophtalmos étaient en grève, pourtant, ils auraient eu de bonnes raisons de se réveiller...
Je remercie les quelques uns qui au moins se sont intéressés aux dangers d'une politique de santé à la solde de la finance et des mutuelles.
 Je remercie encore plus ceux qui se sont impliqués dans cette lutte. Je ne suis pas optimiste, pas tant pour moi que pour les patients qui auront bientôt un système de santé faussement "gratuit", où leur médecin sera forcé de "faire du chiffre". 
Vous aimez les grandes surfaces ? Réjouissez vous : c'est ce genre de médecine que les énarques vous ont préparé, sous couvert "d'accès aux soins". 
Quelqu'un a proposé de brûler l'ENA : cette idée qui ne vient pourtant pas d'un anar chevelu, me semble intéressante.
Tiens, je vais profiter de la fin des JRO pour déclarer rapidement mes liens d'intérêt : 
-lors des pauses, pendant ces journées, le café, les jus de fruits, les croissants, les cannelés, les bonbons de "sortie d'école" nous étaient offerts par les différents labos exposants.
-2 "lunch box" nourrissantes, un apéro dînatoire, et un repas assis nous ont été offerts en vrac par des labos.
-J'ai également pris sur le stand d'un labo 6 carnets à spirale.
-Il y a eu aussi l'invitation de Jacques Weber qui nous a raconté l'oeil dans tous ses états à la fin d'un symposium organisé par un labo.




Si je ne donne pas les noms de ces généreux donateurs, c'est par peur d'en oublier, parce qu'ils se mangent entre eux et que je n'arrive plus à suivre, et pour ne pas faire de pub à ceux que je citerais.
Résumons nous en disant que j'ai mangé à tous les râteliers, car, comme je l'ai déjà écrit, l'enseignement en ophtalmologie est au prix de ce compromis. 
Je ne me priverai pas d'un enseignement que je finance en grande partie au prétexte d'avoir les mains propres. 
Alors, puisque l'avenir de notre système de santé, le devenir de vos soignants n'a pas mobilisé les foules, nous reparlerons bientôt  ici  de plantes rares ou pas, de musiques, de voyages, de défis littéraires de chats...et de printemps
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samedi 1 mars 2014

samedi 2 novembre 2013

les lunettes : tentative d'approche "sociale"


Ce billet est le développement d'un commentaire que j'ai laissé  sur le post de Doc du 16
http://docteurdu16.blogspot.fr/2013/10/les-circuits-inutiles-de-lassurance.html



Il s'agit de madame A 59 ans hypertendue traitée qui a de faibles revenus (CMU).Elle reçoit une convocation de l'assurance maladie pour un examen périodique de santé : l'organisme auprès duquel la CNAM a délégué ?/privatisé?/ délocalisé ? pointe dans son rapport quelques problèmes dont un trouble de la vision.
Elle est orientée vers un ophtalmologiste apparement intégré dans ce centre médical qui lui prescrit des lunettes. 
Le devis pour les lunettes est 360 € dont 160€ de sa poche qu'elle ne possède pas. Donc les lunettes attendront "des jours meilleurs".
Cette observation me conduit à plusieurs réflexions
-l'ophtalmologiste a prescrit des lunettes a certainement demandé des honoraires secteur 1 comme c'est obligatoire en cas de CMU et la consultation de cet ophtalmologiste a été prise en charge.
-la renonciation (provisoire )aux lunettes pour cause de problèmes financiers
-le prix  des lunettes


La "renonciation aux lunettes" pour cause de prix

Outre que je m'étonne que la prise en charge CMU ne soit pas complète,  il y a plusieurs choses à dire là dessus.
C'est à dessein que j'utilise ce terme de "renonciation" les  journalistes et notre (encore) sinistre  ministre ne manquent pas de compléter en "renonciation aux soins pour cause de dépassements d'honoraires".
En gros, ils assimilent les lunettes à des soins, ce qui n'est pas toujours vrai, et surtout, ils assimilent le prix élevé des lunettes à un dépassement d'honoraires de l'ophtalmo.
Ce raccourci faux et démagogique est un scandale pur et simple.
L'ophtalmologiste ne vend pas les lunettes : les médias font semblant d'ignorer cette séparation prescription/vente pour mieux stigmatiser la profession. C'est comme si on accusait un médecin de gagner de l'argent avec le prix des médicaments (parfois chers) qu'il prescrit en ignorant que c'est le pharmacien et le labo pharmaceutique qui interviennent à ce niveau.
(Notons également qu'un autre argument de même type aussi démagogique est utilisé par les médias : "les gens renoncent aux soins ophtalmo pour cause de délais trop longs"  : http://lerhinocerosregardelalune.blogspot.fr/2011/11/faux-freres.html )
Par ailleurs, si l'opticien a obligation d'équiper en lunettes les bénéficiaires de la CMU gratuitement, l'ophtalmologiste  même secteur 2  a obligation d'appliquer le tarif conventionnel au bénéficiaire de la CMU.  
Enfin pour les non bénéficiaires de la CMU nous rappellerons la prise en charge minimaliste,   et ridicule de la sécu tant sur les montures que sur les verres. Elle s'inspire encore aujourd'hui de tarifs vieux de 40 ans (quand le SMIC était à 150€/mois)

Le prix des lunettes
360€ ce n'est pas énorme s'il s'agit de verres progressifs  mais c'est beaucoup s'il s'agit de verres simples.
A ma connaissance, un verre progressif coûte au minimum 200€ le verre en "bas de gamme"
Je m'étonne qu'il reste 160€ à régler  dans la mesure où en cas de CMU et en l'absence de demande particulière de la patiente (monture de prix, verres affinés ) la totalité de la facture est prise en charge par la CMU.
On pourrait imaginer que madame A a une correction super alambiquée : forte myopie, astigmatisme de folie ... mais je suis prêt à parier que non : parce que, sinon, même très démunie, madame A aurait déjà eu des lunettes, ou n'aurait pas attendu qu'un centre de santé dépiste ses problèmes visuels.
 Alors, nous allons supposer qu'elle a besoin d'une petite correction en vision de loin (dont elle n'avait pas conscience jusque là) et ,vu son âge, d'une correction de presbytie (donc de près lecture couture etc...)

C'est là qu'intervient  la "gestion sociale de la presbytie" qui selon moi est le rôle de l'ophtalmologiste lors d' une consultation simple.
 D'où mon commentaire :

soit la patiente a besoin de verres de vision de près seulement  :
- on peut proposer  des lunettes de vision de près sur 1 monture simple ou demi lune (et là il y en a pour moins de 360€ et la CMU prend en charge le coût des lunettes)
 -si, comme on peut le supposer,  la correction est encore plus basique ( vision de près située  entre +2.50 et +3) on pourra  utiliser des lunettes dites de dépannage de +2.50 +3 en vente partout entre 5 et 15€) (il ne s'agit pas bien sûr de lui faire des lunettes minables au rabais mais de trouver une solution d'attente de jours meilleurs)
- soit elle a aussi besoin d'une vision de loin  et si elle ressent la gène, on fait une ordonnance de progressifs (pas de bifocaux sauf exception) qui coûtent cher. Si elle ne conduit pas, si elle n'est pas gênée devant la télé ça peut attendre. Les ordonnances de lunettes ont une durée de vie de 3 ans (5 ans c'est trop) : on revient donc  au cas précédent en attendant des "jours meilleurs"
La séparation prescription/vente prend ici toute sa valeur : l'ophtalmologiste n'a aucun intérêt à faire des lunettes compliquées ou chères, il n'a aucun intérêt à pousser son patient à changer de monture (si l'existante est correcte et peut tenir).

Si la détermination des verres correcteurs  prend 2 à  5 mn sur une patiente de ce type, l'explication, la discussion qui précède peut se révéler chronophage, elle fait partie de notre métier et elle est malheureusement  parfois zappée.

vendredi 6 septembre 2013

casus belli suite loi conso



Mesdames et Messieurs les Sénateurs, la vue des Français n’est pas une marchandise !
LE CERCLE. Mardi 10 septembre, le Sénat va examiner le projet de loi relatif à la consommation. Au cœur de ce texte destiné à accroître la concurrence des produits de grande consommation, deux dispositions remettent en question l’organisation de la filière de soins ophtalmologiques et font basculer la santé des Français dans le domaine commercial.

ÉCRIT PAR

Dr. Jean-Bernard Rottier
Président
Syndicat national des Ophtalmologistes de France (SNOF)

Suite à l’amendement n°725 adopté en commission, le projet de loi autorise désormais les magasins d’optique et les sites de e-commerce, à vendre des lentilles de contact sans prescription médicale, au mépris des dangers liés à une mauvaise adaptation de la lentille à l’œil du patient, et à l’encontre des recommandations de l’Académie de médecine (*).

Ce même amendement fait passer la durée de validité des ordonnances de lunettes de 3 à 5 ans, quel que soit l’âge du patient et au mépris des études d’impact sur la santé visuelle des patients.

Le fait que cet amendement ait été adopté par la Commission des affaires économiques, sans avis de la Commission des Affaires sociales, sans aucune sollicitation des instances sanitaires ni évaluation des risques sur la santé des Français, alors même qu’il modifie en profondeur le fonctionnement du système de soins et de prévention, veut déjà tout dire...

Est-il nécessaire de rappeler que la consultation chez l’ophtalmologiste est un outil majeur de dépistage des pathologies, notamment asymptomatiques (tel le glaucome), qui se développent avec le vieillissement de la population ? Le suivi régulier de la bonne santé des yeux des Français ne doit pas devenir une simple option, un luxe, réservé à quelques-uns. C’est une étape essentielle en particulier pour les enfants, les adolescents et les personnes âgées.

Quelle autorité sanitaire a pu rassurer les rapporteurs sur l’absence de risques pour la santé, de se procurer des lentilles sans avis médical ? Aucune. Nous avons, en France, la chance de disposer d’institutions reconnues dans le monde entier pour piloter nos politiques de santé, surveiller les épidémies, expertiser les produits de santé, et l’indépendance de ces organismes vis-à-vis des logiques commerciales est un gage majeur de sécurité. Que devient le principe de précaution si une telle décision peut être prise sans analyse scientifique ?

Les récents scandales sanitaires nous ont appris que les produits de santé ne sont pas anodins. Augmenter la consommation de produits de santé en dérégulant leur distribution au nom de la libre concurrence est irresponsable. Contourner les problèmes de démographie médicale en démédicalisant la prise en charge est dangereux. Faire croire aux patients qu’ils font une économie en échappant au diagnostic d’un vrai professionnel de santé est mensonger.

Mesdames et Messieurs les Sénateurs, la santé et la vue des Français ne sont pas des marchandises. En matière de santé publique, l’intérêt supérieur du patient doit prévaloir sur le business des grandes enseignes commerciales. Le Code de la Consommation ne peut pas se substituer au Code de la Santé !

Dr Jean-Bernard Rottier
Président du Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF)


(*) Académie Nationale de Médecine, juin 2013 – sous la direction du professeur Jean-Louis Arné. Extrait : "La mesure de l'acuité visuelle et la prescription de corrections optiques sont, et doivent demeurer, un acte exclusivement médical, indissociable d’un bilan complet de l'appareil visuel".

Voici la lettre témoignage d'un patient adressée aux Sénateurs 


il y a environ une heure




dimanche 1 septembre 2013

casus belli deuxième partie : les lunettes 1


  Lors de la première partie, nous avons survolé quelques points d’achoppement entre MG et ophtalmologistes.
Nous allons aborder le casus belli par excellence : la prescription des lunettes ou des lentilles.

dimanche 25 août 2013

Casus belli première partie

Il arrive que les médecins généralistes soient confrontés à des problèmes d’ophtalmologie. La gestion des problèmes  en question dépend des deux individus en présence et des rapports entre eux.
Les MG conservent  parfois  un imaginaire sur les ophtalmos proche de celui qui est régulièrement seriné à la population : « l’ophtalmologiste : cet être injoignable, muet, ou maltraitant,  inaccessible, qui donne des rendez-vous avec un délai de ouf  même quand c’est juste pour des lunettes et qui s’en met plein les fouilles ».
Par souci de conserver de bons contacts avec nos correspondants MG, nous hésitons, dans la vraie vie, à mettre quelques points sur quelques i.
 Je me propose de le faire ici,  plus pour répondre à des questions posées, par mes copains MG sur twitter,  que pour déclencher une polémique  que je souhaite éviter.
Inutile de revenir sur le délai  ( j’en ai déjà parlé là ) : chacun gère comme il peut la pénurie  de médecins et le désert qui l’entoure.(et nous en reparlerons dans la deuxième partie)
  Dans cette première partie nous allons survoler  quelques problèmes purement médicaux :
- la conjonctivite : les collyres corticoïdes(ou pommades oph)  prescrits par le MG c’est le mal !!! 
Si c’est un herpès, vous allez le faire flamber ; si le malade a une prédisposition à l’hypertonie, son glaucome ne vous dira pas merci.

Certains d'entre vous diront que c'est une évidence, sachez que ce n'est pas exceptionnel et qu'il n'est pas facile de prendre son teléphone pour expliquer au confrère qu'il a buggué.




-le corps étranger « dans l’œil » : souvent , vous arrivez à l’enlever (le coton tige c’est le mal) mais, sans lampe à fente,  vous( nous non plus d'ailleurs) ne pouvez pas enlever la rouille qui se forme rapidement. Donc nous les adresser rapidement en insistant lourdement sur l’urgence (à 24 -48h) est une bonne idée.


-le diabète : nous sommes tous d’accord : un diabétique doit avoir un FO tous les 18 mois en moyenne (moins si le diabète est déséquilibré). Un diabète juste découvert donne exceptionnellement une RD
Alors comment se fait il que nous recevions tous des coups de fil de patients de ce type : "il me faut un FO en urgence, le dernier  remonte à 10 ans…"(souvent nous constatons que  c’est surtout la demande des lunettes qui est vécue comme une « urgence » dans ce cas.)
En tant que médecins, nous aimerions connaitre autre chose que « FO pour diabète » : la glycémie et l’Hbs et les traitements suivis… comme ça, simple curiosité malsaine…

-les céphalées : plus compliqué. 
Il est évident que dans un bilan pour céphalées il faut bien commencer par qq chose. Vrai que « ça peut être les  yeux » : une correction mal adaptée suffit à pourrir la vie d’un malade. Une céphalée peut même cacher quelque chose de plus grave, néanmoins il peut être confortable pour tout le monde de se donner un ou deux mois de délai si la céphalée chronique  date de plusieurs années. 
Contrairement aux apparences, je suis en vacances, et, comme je l'ai signalé, ce coin est un des moins bien connectés que je connaisse. 
 Il me sera donc difficile de répondre aux commentaires. L'un des prochains posts de cette série abordera le problème de la prescription des lunettes. j'aurais voulu terminer avec une photo de ce coin superbe où mes nerfs de vieux geek sont mis à rude épreuve il m'a fallu quelques heures de patience avant d'y parvenir .... 
bon courage à ceux qui travaillent.  







mardi 6 août 2013

transmission /testament


Parfois certains confrères me racontent leur vécu d'ophtalmos en  mail privé.

L'un des derniers reçus raconte un mini stage.
Je pourrais tenter de vous  transmettre ce mail à la manière de "Alors Voilà" : "l'histoire c'est S, l'écriture c'est moi".

vendredi 19 juillet 2013

charade version ophtalmo

En écho à un billet récent d' Armance
histoire de justifier mes honoraires exorbitants de #nanti
 voici ma version de la charade

vendredi 5 juillet 2013

quand je pense à Fernande ...


Fernande, 75 printemps,  n'est pas une vraie Léontine. Elle est vive, répond bien aux questions ...
Depuis 15 ans je mène une lutte acharnée contre ses préjugés.

samedi 8 juin 2013

routine ou burn out ?

Passent les semaines et je n'écris plus ici, pas de réponse au défi du samedi depuis si longtemps aussi.
Le nez dans le guidon... Il y a longtemps que je ne me préoccupe même plus de la Table je passe près d'elle, indifférent à ses appels, je  me contente de noter  le désordre qui l'envahit.
 Je me suis amusé à faire ce test :
burn out ou syndromes d'épuisement professionnel
il en ressort que j'ai besoin de vacances, ou  plutôt d'un break de  plusieurs mois. Je ne peux même pas me prescrire d'arrêt maladie et pas l'ombre d'un remplaçant à l'horizon.
Est ce que c'est ça le burn out ?
Les courriers à faire aux chers confrères s'accumulent ;  quand j'arrive à m'y atteler et que je crois en avoir fini pour un bon moment, une matinée de consultations suffit  pour que de nouveaux problèmes et de nouvelles lettres aux correspondants soient nécessaires, indispensables et urgentes.
 J'arrive à peine à faire mes remises de chèques à la banque.
Est ce que c'est ça le burn out ?
J'ai chaque jour un mal fou à me rendre à mon travail, et pourtant  dès que je suis derrière mes appareils, je suis heureux tout simplement, ébloui comme au premier jour par la beauté d'un oeil, ou  parfois content d'avoir pu intervenir à temps. 
Et parfois, rarement chez moi, une consultation "Kevin" reposante : quel plaisir de rédiger une  simple  ordonnance de  lunettes et se dire qu'il sera inutile de revoir "Kevin" avant  3 ans.
 J'aime bien les "Léontines", mais pourquoi représentent elles 90% de mes consultations ?
Ca va être dur de tenir à ce rythme jusqu'à une retraite que je ne souhaite pas vraiment.
Il parait que les gens au bord du burn out, aiment leur boulot et s'y investissent à fond...   
Depuis longtemps, j'ai installé des "pare feux" :  plages de loisirs ou plages vides dans mon emploi du temps. Bien des gens m'envient ces temps supposés libres  ou me les reprochent. 
Mais ces temps libres se révèlent insuffisants, pour combler le retard qui s'accumule et souvent je n'ai envie de rien : sinon  lire ou  dormir. 
 Je ne suis ni malheureux ni déprimé juste "speed" tout le temps ou presque...
Mes écrits ici, (ou sur twitter) considérés par beaucoup comme une perte de temps non rentable m'aident à supporter ce rythme.
La pratique du tai chi chuan me donne également la force de tenir face aux  petites agressions diverses du quotidien.
 Nous jouons dans une comédie musicale dans une semaine, Gabrielle au théâtre, et moi dans l'orchestre  au basson.
Les répétitions sont intenses, Gabrielle se débrouille bien, parfois, je lui fais réciter son texte et nos mini répétitions perso se terminent régulièrement  par des crises de rire : quelques perles  se sont glissées dans ce texte, que je ne peux reproduire ici ...Quant à moi mon niveau musical me consterne mais  je trouve un peu de temps pour travailler mes partitions et tenter d'être à la hauteur.
Et ce qui me désole aussi, c'est de ne pas arriver à avoir l'esprit libre pour me réintégrer aux défis du samedi. J'aimerais pouvoir écrire, non pas un texte qui fera date, mais quelque chose dont je serais secrètement fier. 
La consigne de la semaine m'inspire un peu, j'espère pouvoir y répondre.

Défi #250


Rémi Caritey exerce depuis trente ans l’un de ces métiers improbables
et méconnus dont la forêt a le secret :
"récolteur de graines d’arbres".
Et vous de quel métier improbable aimeriez-vous nous parler ?
Métier
Pour cela une seule adresse :
 
-- -Roy Goodman, auteur de la citation est le chef d'orchestre de cette video


vendredi 17 mai 2013

Société française d'ophtalmologie : survie en milieu (plus ou moins ) hostile

Ce rapide billet est écrit sur une idée de JBR (not' président -main droite sur le coeur) qui proposait suite à mon post précédent  que nous écrivions un texte  à plusieurs mains sur l'art de se comporter élégamment au cours d'un buffet
  1.  On devrait, à plusieurs mains, écrire un texte sur " l'Art de se comporter élégamment au cours d'un buffet" :)

    Dans mon précédent post, je racontais rapidement à quel point, les pauses déjeuner de la SFO se transformaient  en bagarres autour des  divers buffets mis à disposition des joyeux congressistes.
    Le congrès de la SFO se déroule sur quatre jours pleins non stop : de l'activation de notre badge jusqu'à notre départ pour retourner "dans la vraie vie" il n'y a pas de vraies pauses.(sauf pour dormir)
    Les activités proposées sont diverses 
    -  "cours" du congrès dans différentes salles, grandes ou petites, dispersées un peu partout dans le palais 
    -visite de l'exposition :  marchands du temple laboratoires, vendeurs de matériel, libraires, associations de malades.
    - visionnage des films et des retransmissions de cours.
    - enseignements "sponsorisés" 
    - enseignements "payants" genre travaux pratiques.
    Si on est comme moi du genre studieux, avide de savoir,  cet épuisant  marathon d'un bout à l'autre du palais des congrès laisse peu de temps pour  les pauses repas.
    Sans compter que  toute traversée expose à des rencontres, certes agréables avec les copains, mais susceptibles de vous détourner de votre but ;  c'est en quelque sorte un jeu de rôle  où on met en balance en permanence la joie du partage avec les collègues et amis  et l'inquiétude de zapper LE TRUC qu'on ne voulait pas rater. 
    Tous les stands des labos rivalisent d'idées pour nous offrir à manger, souvent des choses délicieuses ou originales.
    Les enseignements "sponsorisés" ont lieu entre midi et 13h 30 et à la sortie des amphis c'est la cohue des hypoglycémiques en folie pour accéder au buffet ...
    Le plus simple, me direz vous, serait d'aller manger dans un des restaus du palais des congrès mais ce n'est pas une bonne idée  car le temps manque cruellement  dans cette option, on arrive  en retard, essoufflé et déconcentré au cours de 14h.(et même pas sûr d'avoir une place)
    Trimballer son casse croute est impossible,  il n'y a pas d'endroit calme pour manger un sandwich (où achète t'on un casse croute avant 8H ? et arriver avec son panier repas, ça craint quand même)
    Donc on choisit l'option buffet, en recouvrant ses principes("pas de conflit d'intérêt") d'un mouchoir et on se lance dans le  pugilat.
    Dès l'arrivée des victuailles  et des boissons c'est la cohue  : chacun pour soi.
    Essayer de se comporter dignement, de se souvenir que nous sommes des gens bien élevés...
    Chercher où se trouve la file d'attente pour prendre son tour poliment, garder sa zénitude en voyant les "zautres" qui coupent la file et emportent sous votre nez, les derniers petits fours que vous convoitiez depuis un moment.
    Garder le sourire en fixant le pauvre serveur débordé et affolé, tenter d'accrocher son regard dans l'espoir que votre silence complice poussera  le serveur à vous tendre un verre, ou un canapé.
    Essayer de trouver un bout de table haute (ne rêvons pas :  impossible de s'assoir) où poser votre butin et le déguster lentement sans l'engloutir.
    Tout en mangeant, repérer l'endroit où il reste encore vos sandwichs préférés ou d'autres seulement nourriciers.
    Retraverser le champ de bataille pour se ranger de nouveau dans une file, attendre, sourire,  regretter le calme relatif du restau japonais du sous sol, regarder avec calme les dix ou vingt malpolis qui vous grillent  la priorité. Pour eux vous n'existez même pas, ils ne méritent même pas votre colère.
    Se consoler en se promettant le soir un vrai repas assis dans un des petits restaus repérés autour de l'hôtel.
    Quelques minutes avant l'enseignement  suivant, aller s'installer dans la salle de cours encore presque vide, goûter ce silence éphémère, sortir un livre en attendant, et, pour tenir, se raconter qu'on s'offrira tout à l'heure, après, un vrai café avec un carré de chocolat noir dans un bistro normal, loin de cette folie...


      Sans rapport direct  avec ce qui précède, chers confrères S2 qui passeriez par ici voici ce que je vous propose de faire avec le contrat d'accès aux soins qu'on vous propose de signer.                                                                              



jeudi 16 mai 2013

119 ème congrès de la Société française d'ophtalmologie : retour à la surface

                                       Le retour  à la vie réelle m'est un choc... il y a quelques heures, je traversais encore Paris de part en part, pour rendre une visite éclair à mes cousins, puis me voilà de retour à Bled la Forêt. Le silence d'ici m'étonne, m'apparaît comme une incongruité.
Je revois les cohues autour des buffets, à la fin des ateliers ou à la réception au pavillon d'Armenonville...  Là,  c'était limite foire d'empoigne, et ce fut une intéressante observation du manque d'éducation de certains confrères.

Je revois le moment solennel de la présentation du rapport  de la société française d'ophtalmologie :  la grande salle quasi pleine qui, après un dernier hommage à la mémoire du  Pr Joseph Colin, écoute les différents rapporteurs dans un silence religieux.

On rencontre les gens parfois trop vite, le bruit est partout, il n'y a  ni la place ni le temps pour discuter calmement avec les amis ou les confrères. J'ai revu (trop) rapidement King Arthur, l'un de mes anciens maîtres.
Bien sûr, le sujet principal de nos discussions concerne notre devenir, l'avenir de la profession, la survie difficile en milieu hostile  des médecins secteur 1 isolés, ceux qui ont cru qu'ils allaient simplement exercer le métier qu'on leur avait enseigné : la médecine ou la chirurgie. Le pronostic est sombre et notre division accélère notre chute.

 à ce sujet :
http://lerhinocerosregardelalune.blogspot.fr/p/ceux-qui-fr-les-cabinets-d-se-divisent.html 




Ce rapport sur le strabisme est  en quelque sorte un baroud d'honneur de l'ophtalmologie médicale. Ce savoir faire, cette rigueur qui nous ont été enseignés vont se perdre, faute de confrères formés ou intéressés. On me rétorquera que les orthoptistes maîtrisent la question : c'est certain mais ils seront insuffisants. Le strabisme comme d'autres pans de la spécialité sont devenus des machins non rentables que beaucoup méprisent. La chirurgie du strabisme relativement facile à réaliser (mais complexe dans son "dosage") a perdu tout intérêt pour les jeunes, à cause entre autres de sa cotation ridiculement basse. 
Tous, y compris nos maîtres d'hier nous le serinent : l'ophtalmologie change, l'ophtalmologie de demain n'aura plus rien à voir avec ce qui nous fut enseigné qui s'appelait tout simplement la médecine. Nos successeurs seront d'abord des chefs d'entreprise qui embaucheront suffisamment de personnel pour gérer beaucoup plus de clients patients. J'ai quitté le palais des congrès avec un goût amer, avec cette  sorte de nostalgie et de dépression que je sais maintenant prévoir. 
Je réserve un bout du mercredi pour une courte visite en touriste, mais la fatigue est là...après ces quatre jours de marathon il me faudrait une semaine de sommeil... j'y vais et tant pis si ce billet est incomplet.

 

Et pour mes confrères secteur 2 qui passeraient par ici voilà ce que m'inspire le contrat d'accès aux soins et à mon humble avis sa destination idéale !


    

dimanche 12 mai 2013

119 ème congrès de la Société française d ophtalmologie : immersion



Depuis hier, comme bon nombre de mes confrères, j ai plongé dans ma spécialité : ophtalmologie matin midi et soir. ( et la nuit, on en rêve encore !...)