lundi 3 septembre 2012

quand t'es dans le désert ...#PrivésDeDéserts

Prêt à me glisser dans mon lit après un bon bout de temps passé sur le net, je découvre avec horreur le hashtag #PrivéDeDésert lancé sur twitter par les médecins généralistes en direction de mst.
Il faut dire que j'ai souffert dans le désert numérique breton  et que chaque tentative de connexion plus de dix minutes mettait ma patience à rude épreuve. Eh oui,  y'a pas que des déserts médicaux ... que fait le gouvernement,  hein ? (oui c'estui là pour lequel je votai céans ...)
Pas question de laisser ce hashtag sans ophtalmo et tant pis si ce billet est moins soigné que d'habitude.       
Eh oui, Madame le ou la Ministre,   les ophtalmos sont des médecins, des vrais, des qui ont peut être oublié quelques pans de cardio ou de gastro entéro mais des médecins quand même. Nous savons que vous rêvez , comme vos joyeux prédecesseurs, de remplacer les ophtalmos par des machins formés à bac + 3 ortho, opto, opti... histoire d'avoir l'air de prendre à bras le corps le problème de nos délais.  

Nous notons donc que dans les années à venir, vous porterez avec eux la responsabilité des glaucomes méconnus et des tumeurs cérébrales traités par des lunettes...
(puisque  médias et politiques relaient le dogme qu'à part les lunettes et la cataracte les ophtalmos se tournent les pouces ou partent en vacances au soleil avec l'argent des "dépassements d'honoraires")
Qui a dit "démago ! " dans le fond ?
De mon côté j'ai déjà largement posté sur le sujet de ma spécialité 
 voulez-vous la liste ? allons y 
-cécité et disparition programmée 
-cécité et disparition programmée version longue
-déserts médicaux (une revue de ce que mes confrères écrivaient en mars 2011)
- sept mille quatre cent
-sept mille quatre cent ...encore (oui je sais vous allez dire que depuis le numerus clausus a été augmenté et moi je vous dirai que c'est une goutte d'eau)
-l'idée du siècle
-faux frères 
-Monsieur le Président ...
 Non ne me dites pas que ça concerne vos prédecesseurs ... et enlevez moi cette auréole qui vous va mal au teint...


Alors vite fait mal fait, survolons le problème de la médecine générale et des déserts médicaux.

Tout d'abord qu'appelez vous un désert  médical ?
l'endroit où on ne trouve plus de médecin pour se soigner ?
c'est où ça ? au fin fond du Cantal ? sur le plateau du Larzac ?
possible ... mais c'est aussi à nos portes : les banlieues vous savez ces endroits où il n'y a plus ni commerçants,  ni services publics et si peu d'écoles ? 
 mais pas que ... nous pouvons vous citer des villes de 20000 habitants situées dans des provinces calmes , encore pourvues de toutes les commodités qui voient leurs médecins disparaitre sans successeur et là, je ne parle  même plus des ophtalmos qui eux sont déjà partis.
Et puis quand vous aurez envoyé vos jeunes médecins dans ces déserts comment comblerez vous les postes vacants des hôpitaux ? avec combien de médecins à diplôme étranger ?
Croyez vous vraiment que des gens qui ont passé des concours, arrivés à la trentaine  accepteront de se laisser traiter ainsi comme des gamins ?
 J'ai oublié la proportion ridicule d'installations en libéral des médecins formés, la plupart choisissent le salariat ou le remplacement longue durée...
Médecin installé par choix dans un désert, je sais déjà que je ne trouverai pas de successeur dans quelques années ; il y a longtemps que je ne cherche plus de remplaçant.
Madame le ou la Ministre, à titre personnel, * je suis déjà trop vieux pour me mettre en colère, ou pour me battre,  permettez moi de vous exprimer avec tout le respect possible, que la plupart de vos propositions concernant la médecine  ne sont rien moins qu'un casus belli . Mes jeunes confrères vous le démontreront bien mieux que moi, et je me ferai un plaisir de relayer  leurs billets.
  
  


* si je devais  réécrire ce billet aujourd'hui beaucoup de majuscules disparaîtraient, ce billet serait écrit différemment, à titre personnel j'estime que toute négociation est rompue.  

  z

dimanche 2 septembre 2012

elle lui dirait dans l'île

Ce titre d'un livre de Françoise Xenakis  (que je n'ai pas lu) m'a toujours fait rêver.
"Elle lui dirait dans l'île"... ces mots tournent en boucle pendant que le bateau nous amène vers l'île de Houat.
Finalement, nous avons trouvé un bateau pour y passer la journée, à la veille de notre départ.
Tôt le matin, la lumière sur le golfe est superbe ;  je mitraille à tout va pour des photos que d'autres ont faites avant moi. Tant pis, ce n'est pas souvent que je me lève aussi tôt, surtout en vacances. "Mon" île nous attend ... c'est mon septième voyage.  



 


-------  Nous démarrons par "la grande plage" où mon cerf volant s'élève haut dans le ciel puis retour dans le village et passage près du monument aux morts : une quinzaine de noms sur la pierre et 3 familles décimées....---------

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 Après le déjeuner, nous prenons notre temps pour faire le tour de l'île : vent et soleil, lande et criques désertes... puis le point de ralliement : cette porte de béton située presque au bout de l'ile dont nous cherchons toujours la signification...(mais peut être est il préférable que je ne la connaisse pas : ça permet tous les délires).    --------   
Nous rentrons le soir heureux et fatigués,
les vacances sont terminées ...

   
Nos chats, mes patients privés d'ophtalmo,  et l'employeur de Gabrielle se réjouissent de notre retour ... 
z'