samedi 8 juin 2013

routine ou burn out ?

Passent les semaines et je n'écris plus ici, pas de réponse au défi du samedi depuis si longtemps aussi.
Le nez dans le guidon... Il y a longtemps que je ne me préoccupe même plus de la Table je passe près d'elle, indifférent à ses appels, je  me contente de noter  le désordre qui l'envahit.
 Je me suis amusé à faire ce test :
burn out ou syndromes d'épuisement professionnel
il en ressort que j'ai besoin de vacances, ou  plutôt d'un break de  plusieurs mois. Je ne peux même pas me prescrire d'arrêt maladie et pas l'ombre d'un remplaçant à l'horizon.
Est ce que c'est ça le burn out ?
Les courriers à faire aux chers confrères s'accumulent ;  quand j'arrive à m'y atteler et que je crois en avoir fini pour un bon moment, une matinée de consultations suffit  pour que de nouveaux problèmes et de nouvelles lettres aux correspondants soient nécessaires, indispensables et urgentes.
 J'arrive à peine à faire mes remises de chèques à la banque.
Est ce que c'est ça le burn out ?
J'ai chaque jour un mal fou à me rendre à mon travail, et pourtant  dès que je suis derrière mes appareils, je suis heureux tout simplement, ébloui comme au premier jour par la beauté d'un oeil, ou  parfois content d'avoir pu intervenir à temps. 
Et parfois, rarement chez moi, une consultation "Kevin" reposante : quel plaisir de rédiger une  simple  ordonnance de  lunettes et se dire qu'il sera inutile de revoir "Kevin" avant  3 ans.
 J'aime bien les "Léontines", mais pourquoi représentent elles 90% de mes consultations ?
Ca va être dur de tenir à ce rythme jusqu'à une retraite que je ne souhaite pas vraiment.
Il parait que les gens au bord du burn out, aiment leur boulot et s'y investissent à fond...   
Depuis longtemps, j'ai installé des "pare feux" :  plages de loisirs ou plages vides dans mon emploi du temps. Bien des gens m'envient ces temps supposés libres  ou me les reprochent. 
Mais ces temps libres se révèlent insuffisants, pour combler le retard qui s'accumule et souvent je n'ai envie de rien : sinon  lire ou  dormir. 
 Je ne suis ni malheureux ni déprimé juste "speed" tout le temps ou presque...
Mes écrits ici, (ou sur twitter) considérés par beaucoup comme une perte de temps non rentable m'aident à supporter ce rythme.
La pratique du tai chi chuan me donne également la force de tenir face aux  petites agressions diverses du quotidien.
 Nous jouons dans une comédie musicale dans une semaine, Gabrielle au théâtre, et moi dans l'orchestre  au basson.
Les répétitions sont intenses, Gabrielle se débrouille bien, parfois, je lui fais réciter son texte et nos mini répétitions perso se terminent régulièrement  par des crises de rire : quelques perles  se sont glissées dans ce texte, que je ne peux reproduire ici ...Quant à moi mon niveau musical me consterne mais  je trouve un peu de temps pour travailler mes partitions et tenter d'être à la hauteur.
Et ce qui me désole aussi, c'est de ne pas arriver à avoir l'esprit libre pour me réintégrer aux défis du samedi. J'aimerais pouvoir écrire, non pas un texte qui fera date, mais quelque chose dont je serais secrètement fier. 
La consigne de la semaine m'inspire un peu, j'espère pouvoir y répondre.

Défi #250


Rémi Caritey exerce depuis trente ans l’un de ces métiers improbables
et méconnus dont la forêt a le secret :
"récolteur de graines d’arbres".
Et vous de quel métier improbable aimeriez-vous nous parler ?
Métier
Pour cela une seule adresse :
 
-- -Roy Goodman, auteur de la citation est le chef d'orchestre de cette video


samedi 1 juin 2013

prise en charge des soins ophtalmologiques en France

Cette page émane de l'accadémie de Médecine (elle est reproduite sans modification) auprès de

Nicole Priollaud
Chargée de la communication
01 45 25 33 17 / 06 09 48 50 38

le rapport intégral est disponible sur simple demande

LA PRISE EN CHARGE
DES SOINS OPHTALMOLOGIQUES EN FRANCE


Jean- Louis Arné*,
PRIORITE AU DEPISTAGE PRECOCE DES TROUBLES VISUELS DE L'ENFANT
POUR LE TRAVAIL AIDE AVEC LES ORTHOPTISTES
     
          FORMER PLUS D'OPHTALMOLOGISTES

L'ophtalmologie connaît les plus importants délais d’attente en consultation (en moyenne à 3 mois sur le territoire national, mais pouvant atteindre jusqu’à 12 mois dans certaines zones, même urbaines).
  • 40 % des troubles visuels du jeune enfant ne sont pas détectés faute de moyens suffisants.
    on considère que sur 750 000 enfants qui naissent chaque année, 100 000 ont déjà ou vont avoir un problème de vision (10 % de pathologies oculaires organiques, 30 % de strabisme, 60 % d’amétropies) La mise en œuvre d’un dépistage systématique des anomalies visuelles à la naissance, au quatrième mois, entre neuf et douze mois, et en première année de maternelle a été recommandée lors de l'expertise collective faite par l'INSERM en 2002. Ceci est loin d’être réalisé et la découverte des déficits visuels est souvent fortuite et tardive, faute d'un examen ophtalmologique.
    En outre, 80 % des malvoyances et des cécités infantiles étant génétiquement déterminées, l’examen systématique des familles à risque devrait être développé.
  • La DMLA, qui touche 12% de la population de plus, ne peut pas être traitée assez précocement
  • On estime que sur 1 million deux cent mille glaucomateux en France, quatre cent mille sont ignorés
  • 800 000 diabétiques sont mal suivis
Le dépistage des affections insidieuses. La diminution de la démographie des ophtalmologistes et les délais qui peuvent être imposés ne sont sûrement que rarement préjudiciables pour la prise en charge des pathologies médicales ou chirurgicales lorsqu'elles ont été diagnostiquées. En revanche, un véritable problème se pose quant au dépistage des affections insidieuses. Ainsi, les difficultés à obtenir un rendez-vous amènent de nombreux patients presbytes à s'équiper de systèmes grossissants achetés dans des pharmacies ou des commerces de grande diffusion; ils ne feront pas l'objet d'une consultation ophtalmologique et risquent ainsi de laisser évoluer à bas bruit des affections au début asymptomatiques et dont le diagnostic précoce est essentiel pour éviter une dégradation visuelle irréversible.
Il y avait environ 31 millions de porteurs de corrections optiques en 2010 (2,3 millions chez les moins de 20 ans, 16 millions chez les sujets entre 20 et 59 ans et 12,7 millions chez les 60 ans et plus) Les examens ayant un motif réfractif représentent SEULEMENT 17% de l’activité ophtalmologique globale Mais ils permettent une prévention primaire efficace: 30% des demandes d’examens réfractifs n’aboutissent pas à une prescription optique mais concluent à une autre cause; dans 36% de ces demandes, un deuxième motif de prise en charge apparaît
RECOMMANDATIONS
Au vu de l'accroissement, inéluctable avec le vieillissement de la population, du nombre de patients atteints de pathologies oculaires chroniques (glaucome, DMLA...) ou de maladies dont l'évolution altère notablement les fonctions visuelles (diabète, HTA...), le groupe de travail constate que l’insuffisance de la filière des soins en ophtalmologie :
- menace la qualité de la prise en charge des patients- accroît les inégalités d'accès aux soins sur le territoire national, rompant l'équité due aux usagers du système de santé par la solidarité nationale, - retentit de manière inquiétante, par le développement de déficits sensoriels non jugulés, non seulement sur l'autonomie (en favorisant donc la dépendance), mais aussi sur la morbi-mortalité des personnes âgées,- et constitue donc un véritable problème de santé publique menaçant d'un handicap visuel définitif des patients qui auraient pu être traités efficacement si un dépistage suffisamment précoce avait été possible et un traitement mis en œuvre.
Le groupe de travail souligne que la mesure de l'acuité visuelle et la prescription de corrections optiques sont, et doivent demeurer, un acte exclusivement médical, indissociable d’un bilan complet de l'appareil visuel.
  • L’évolution législative et réglementaire de l’orthoptie s’est faite très clairement en France depuis 2001 dans le sens d’une complémentarité entre l’orthoptie et l’ophtalmologie afin de dégager du temps aux ophtalmologistes, les orthoptistes pouvant intervenir soit dans le même temps que l'ophtalmologiste, soit en aval sur prescription médicale. Ce travail aidé implique une augmentation marquée du nombre d'orthoptistes formées dans les écoles.
  • La délégation de tache vers les opticiens n'apparait pas comme une solution satisfaisante
  • NON AUX OPTOMETRISTES : Il est important de souligner que leur formation purement scientifique et nullement médicale, sans aucun stage hospitalier, ne leur confère aucune compétence pour un dépistage de pathologies oculaires.
Deux sortes de risques apparaitraient dans l’immédiat :
- Ne pas dépister une maladie : ce risque serait supporté par les patients.
- Surdépister les maladies : adresser à tort un patient aurait des répercussions économiques (dépenses inutiles) et aurait un effet contre-productif en alourdissant les plannings déjà surchargés des ophtalmologistes
Ceci doit permettre d'atteindre les objectifs essentiels que sont :
- la réalisation sur tout le territoire des soins ophtalmologiques courants,
- le dépistage et le contrôle des conséquences oculaires des maladies générales,
- la détection le plus précoce possible des causes d'amblyopie de l'enfant avant l'âge scolaire,
- la prise en charge médicale et sociale des déficits visuels liés à l’âge.
Le groupe de travail propose les recommandations suivantes :
  • Faire du renforcement de cette filière de soins un projet prioritaire en sachant que les solutions existent qui peuvent permettre d'arrêter le processus et d'autoriser notamment la prise en charge de pathologies dont le nombre augmente du fait du vieillissement de la population.
  • Augmenter rapidement le nombre des ophtalmologistes pour atteindre une cible de 9 pour 100 000 habitants et ceci dans l'ensemble du territoire. Ceci représenterait environ 5800 praticiens pour la population actuelle.
  • Pour cela faire de l'ophtalmologie une filière prioritaire à l'Examen Classant National en visant un chiffre de 210 D.E.S. par an dans les 5ans à venir, la répartition devant se faire en priorité dans les régions où la pénurie est la plus marquée.
  •  Adapter la maquette d’études des D.E.S. de façon à leur permettre d'obtenir une formation notamment chirurgicale pendant leur internat par une ouverture de postes dans les Centres Hospitaliers Généraux ou par la généralisation d'un poste d'assistant partagé.
  • Proposer de façon rapide des mesures incitatives fortes pour favoriser l'installation dans les zones à faible densité médicale.
  • Poursuivre et développer le travail aidé à destination des orthoptistes en visant une cible de 80 % d'ophtalmologistes exerçant selon cette modalité. Ceci implique d’apporter une aide aux écoles d’orthoptie afin de leur permettre la formation d'un nombre suffisant d’élèves.
  • Accroître la collaboration entre les différents secteurs hospitaliers ainsi qu'avec le secteur libéral pour la prise en charge des urgences et l'organisation des stages de formation pour les D.E.S. et les élèves orthoptistes

dimanche 26 mai 2013

vendre son âme ...

Je n'ai jamais eu à traiter ce sujet pendant mon année de philo et encore moins pendant mes études de médecine.
Il m'est arrivé de me poser la question et je ne pense pas être le seul : suis je achetable et à partir de combien d'euros suis je achetable ?