jeudi 31 octobre 2013

veillée d'armes (suite)

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Nous avons quitté Toulouse pour un mini break dans le calme chez des amis à la campagne puis nous sommes revenus.


Ce n'est pas le moment de déprimer je sais. 
Pourtant...
Le lumbago s'est invité ce matin il ne manquait plus que lui...
Les chirurgiens se penchent sur ma cousine Myriam pour cette intervention encore  plus risquée que toutes les précédentes. David, le mari de Myriam amène les "enfants "dans la chambre d'hôpital avec ordre de mettre le souk et de "compter les tuyaux" (perfusions drains). Il a décidé de terrasser son angoisse par l'humour. J'aime sa façon d'aborder le problème : il dit que c'est la seule solution qu'il a trouvée depuis ces quinze années de souffrance. 

Nous souhaitons revivre les heureuses rencontres avec David, Myriam et leurs enfants chez nous quand nous passions nos journées dans le jardin à manger et à prendre des apéros au champagne...
 (comme disait David : "à part manger et prendre des apéros on fait quoi dans votre région ?" -il faut dire que la maladie de Myriam ne nous permettait pas vraiment de faire du tourisme).
Ma cousine bien aimée, pendant que des hommes en vert font le maximum pour de te redonner une vie meilleure sans souffrance, je te poste de nouveau ce conte du quanta de Martin Lothar que quelqu'un te lira à ton réveil.
http://www.martin-lothar.net/article-27393846.html
Nous avons peur, nous attendons, nous espérons...




dimanche 27 octobre 2013

veillée d'armes

Nous voici revenus dans la ville rose.
Ce que nous en connaissons, c'est surtout sa rocade et pourtant, nous la maîtrisons mal. Le périph parisien est bien plus simple.
Nous faisons la navette entre mon oncle Abraham qui se remet assez bien d'un AVC et me cousine Myriam qui va être réopérée. Ce que nous savons c'est que chaque intervention est plus risquée que la précédente, et angoisse supplémentaire, la douleur est revenue, elle est de nouveau insupportable.

Tout  le monde flippe à juste titre, et parler est difficile. Ceux qui croient prient,  et moi, incapable de rassurer ou de prier, je garde le silence, je retiens mon souffle. 

Gabrielle n'aime pas cette ville et pourtant elle accepte de m'y accompagner et elle sait que nos passages ici sont très éprouvants. Cette satanée rocade que nous empruntons est un sas, presque une bouffée d'oxygène.
J'aime cette ville d'un amour inconditionnel et pourtant l'enfer n'est jamais loin.  Pendant le trajet la parole se libère, l'échange se fait pour  décider de la conduite à tenir, pour regonfler le moral des troupes. Gabrielle conduit et je la guide dans la ville tout en mitraillant avec mon appareil photo.

 Je veux tout garder de cette ville : le beau et le laid, les souvenirs heureux et ceux qui brisent le coeur.  
à suivre ...





dimanche 20 octobre 2013

casse tête


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Même si je suis préoccupé au plus haut point par la santé de Ma Zigmund, j'en parle assez peu ici.
Inutile de décrire la situation médicale complexe : résumons en disant que Ma se trouve ballottée entre un médecin généraliste, un cardiologue et un dermatologue et parfois un rhumatologue. Tout ce petit monde communique plus ou moins... Or le traitement d'une maladie a des effets secondaires graves sur  l'autre, en particulier le traitement dermato aggrave le problème cardiaque. Le MG se trouve  donc pris entre deux feux  et jongle comme il peut.
J'ai tenté de donner mon humble avis d'ophtalmo un peu simpliste : "d'abord on fait gaffe au coeur", mais je ne suis pas très écouté. Mais là n'est pas la question.
Il y a une vingtaine d'années Pa et Ma ont pris la sage décision de quitter leur banlieue éloignée pour la grande ville et ses transports en commun. Et ils ont gardé leur médecin traitant puis sont restés avec son successeur. 
Ma se déplace maintenant très difficilement et le moindre effort l'essouffle. Les 50 mètres qui séparent l'appartement du parking et l'installation dans la voiture sont une épreuve.
 Donc, au moindre problème, c'est Pa  ( 93 printemps au compteur) qui s'y colle pour la conduire en voiture au cabinet de consultation à  6 km de là. Le MG  qui refuse toute visite à domicile répond que si Ma ne peut se déplacer, elle n'a qu'à appeler le SAMU.
J'ai tenté de  convaincre mes parents de changer de médecin traitant, (non que le leur soit mauvais),  il y en a un pas très loin... qui refuse catégoriquement les nouveaux patients.
La dernière solution serait de s'offrir le taxi à chaque consultation (ce transport pourrait d'ailleurs être pris en charge) ...
Voilà, je me demande comment on a pu en arriver là, dans une grande ville,(et pas un désert) comment on a pu passer du "tout  visite à la moindre difficulté de déplacement" (que j'ai connu)à "pas question,  appelez le SAMU" et comment on fait pour dire "moi je ne prends pas de nouveaux patients ".
 Moi je ne sais pas faire et dire ça...On ne m'a pas appris ...   Après ça on pourra toujours essayer de me bassiner avec les délais des ophtalmos !
Vous MG qui passez par là racontez moi...